Questions et réponses sur le projet
Avant de faire part de ce projet à tous ceux qui connaissent le centre de ressourcement pour l’avoir fréquenté, j’en ai informé quelques personnes autour de moi. Et déjà nombre de questions se sont exprimées. C’est bien naturel et je vais tenter d’y répondre ci-dessous. Mais n’oubliez pas que rien n’est fait et rien ne sera fait sans que vous vous soyez manifesté.
Nous en sommes à l’étape où il s’agit de nous compter, de réunir les volontés, les compétences, les expériences, les talents, les espoirs, les ressources. Nous verrons ensuite ensemble ce qu’il est possible d’en faire. Et si le projet initial était trop important pour ce que nous aurons pu réunir, alors nous réduirons la voilure.
Rappelez-vous que nous vivons à une époque où des naufragés se noient en tentant de traverser la Méditerranée. Saurons-nous tendre la main à quelques naufragés de la vie en quête d’un îlot où ils pourront se poser, se reposer, se réparer, se réconcilier avant de repartir un peu plus solides ? Saurons-nous maintenir dans un monde qui se déshumanise un lieu de respiration, une halte ouverte aux dimensions affective et spirituelle ?
Nous ne serons certainement pas un phare dans la tempête mais essayons d’être une lumière dans la nuit, une lueur d’espoir, une balise (Photo plan cave).
Comme on dit en montagne, le plus grand courage, c’est de renoncer. Mais avant de renoncer, aurons-nous le courage de tenter quelque chose ?
Si vous répondez « oui » à cette question, manifestez-vous ! Faites juste un signe. Même si c’est « oui, mais je ne vois pas ce que je peux apporter », comptez-le comme un oui et levez la main.
Ne prenez pas ce projet comme une charge supplémentaire, comme quelque chose qui pourrait vous peser. Au contraire, regardez ce que ce projet va vous permettre d’exprimer… Il va vous confronter à vos désirs, à vos peurs, à vos élans, à vos freins, à vos intérêts, à vos indifférences, à vos habitudes et à vos espoirs de changement. Tout votre -notre- petit monde est déjà là. Ce n’est pas un projet pour plus tard, ailleurs, il est déjà là, vous êtes déjà concerné(e).
Bien que vous ayez à œuvrer le moment venu, ce n’est pas vous qui allez accomplir quelque chose. C’est ce projet (celui-ci ou un autre, peu importe) qui va vous permettre de vous accomplir.
Maintenant quelques réponses :
Hébergement et augmentation de la capacité d’accueil
Questions sur le bâtiment, les travaux et leur financement.
Avez-vous un plan des futurs locaux ? Peut-on le consulter ?
À l’étape actuelle, j’ai juste relevé quelques mesures et fait visiter le bâtiment à un architecte le 16 novembre 2020. Selon lui, on peut effectivement et assez facilement créer deux hébergements distincts de deux chambres chacun, soit une capacité d’accueil de 8 personnes (auxquelles il faut ajouter 2 personnes dans le local existant pour atteindre une capacité de 10 personnes, ce qui permet d’accéder à une demande de subvention).
Par contre l’estimation du coût des travaux que j’avais faite est très optimiste. Ce sera plus ! Il est reparti avec les croquis que je lui ai fournis et va calculer les surfaces à partir desquelles il fera une estimation plus précise.
Voici quelques précisions sur la structure du bâtiment. (Vous pouvez vous reporter aux images. N’hésitez pas à les agrandir sur un écran d’ordinateur).
Vous voyez ici la façade nord avec ses deux entrées indépendantes. La vue sur la vallée est de l’autre côté. Dans l’hébergement 1 : entrée avec escalier vers la chambre 2, mansardée, velux à créer côté sud ainsi qu’une salle de bain sur la gauche. A priori tous les lits seront des lits jumeaux. Retour au rez de chaussée : porte sur le séjour avec une belle cheminée, coin cuisine à créer et petit salon. Fenêtre sur la vallée. Deux accès à la chambre 1 qui a aussi une fenêtre sur la vallée. Salle de bain attenante à rafraîchir. Le tout pour 73 m² environ (il y a des hauteurs inférieures à 1,80 m dans la mansarde).
L’hébergement 2 est à l’étage. On y accède par un escalier dans l’entrée (à refaire). Actuellement, cette entrée communique avec le reste de la maison mais une cloison insonorisée séparera les deux hébergements afin que le second puisse être loué à des vacanciers dans un premier temps sans déranger les personnes en séjour. Pour la suite, la cuisine de l’hébergement 1 serait assez grande pour que les repas soient pris en commun si nécessaire.
À l’étage une grande pièce traversante de 34 m² avec fenêtre (à ouvrir) sur la vallée et puits de lumière, dans laquelle il faudra aménager une salle d’eau, wc, cuisine et salon. Trois marches plus bas, au dessus de ce qui est indiqué comme la remise, deux chambres à créer dont l’une avec fenêtre de toit. La disposition des lieux ne permet pas la création de deux salles d’eau. Cet hébergement pourrait être considéré comme un gîte alors que dans l’autre, les chambres pourraient être louées séparément en cas de besoin. Total hébergement 2 : 61 m².
Tout en bas, une pièce creusée dans la roche de 27 m² environ dans laquelle on peut créer une salle de travail, à la fois pour les séances individuelles et pouvant aussi réunir les groupes de formation ou de connaissance de soi et évidemment les conseils d’administration ! Éclairage naturel de chaque côté. Photo vue d'ensemble.
Peut-on en savoir plus sur la structure de financement ?
Du point de vue de la demande de subvention un seul projet dans lequel nous aurons à distinguer ce qui relève du bâtiment à acquérir plus travaux d’un côté et de l’autre ce qui relève du bassin thérapeutique plus l’aménagement du local existant pour passer en 3 étoiles. Il faut bien voir que ces deux derniers sont situés en terme de propriété dans mon domaine professionnel privé. C’est donc moi qui vais financer, au nom de mon activité le bassin thérapeutique avec un apport, un emprunt et éventuellement un financement participatif. A cela s’ajoutera le coût de fonctionnement qui sera entièrement à ma charge (d’où l’augmentation des tarifs de séjour). Les porteurs de part de la SCI qui se portera acquéreur du bâtiment n’auront donc aucune charge du point de vue du bassin thérapeutique alors que celui-ci constituera en retour un élément important pour l’attractivité du lieu et donc sa fréquentation.
L’achat du nouveau bâtiment sera financé par l’apport de parts au capital. C’est là qu’il faut trouver quelques volontaires ! Nous connaissons le prix de vente : 60.000 euros auxquels il faudra ajouter les frais de notaire. Imaginons maintenant que l’architecte estime les travaux à 120.000 euros. Je sais, ça semble beaucoup. Mais il faut savoir que la SCI récupère la TVA. Cela nous donne un Hors Taxe de 100.000 euros. Sur cette somme, nous pouvons obtenir 30 % de subvention* (ou d’avance remboursable). Il reste 70.000 euros à trouver. Je propose que la SCI les emprunte sur 15 ans, c’est à dire 443 euros par mois, assurance incluse, couverts par le loyer (à fixer, mais je me base ici sur un loyer de 600 euros TTC (500 HT) par mois pour une maison de 4 chambres à Castelnau-Pégayrols, cela me semble raisonnable.
En somme, dans cette hypothèse, il suffirait d’apporter 65.000 euros pour devenir propriétaire d’un bien qui en vaudra 130.000 ou plus dans 15 ans.
*À noter que la subvention est payée sur factures acquittées et il y a un délai pour le remboursement de la TVA. Une trésorerie supérieure sera nécessaire. Nous verrons comment résoudre ce point avec l’aide d’un cabinet d’expertise comptable spécialisé dans le montage de projets.
Serait-il avantageux de faire les travaux par tranches ?
On pourrait le croire, mais imaginez que nous ne fassions qu’une tranche de travaux, l’hébergement 1 par exemple. Cela impliquerait que nous n’ayons pas de subvention et cette subvention correspond grosso modo au montant de l’hébergement 2. Ce serait dommage, d’autant plus qu’il n’y aurait pas suffisamment d’hébergement et donc de personnes à recevoir pour qu’un second accompagnant interviennent. Conclusion, il vaut mieux prévoir l’essentiel des travaux en une fois.
Les apporteurs de part de la SCI seront-ils garants de l’organisation, des charges d’entretien et éventuellement de personnel ?
Pas du tout, aucunement. Les apporteurs de parts auront à se réunir (éventuellement en visio) une fois par an en conseil d’administration au cours duquel ils valideront les comptes de l’année que l’un d’entre eux aura tenus. (Actuellement, je suis le gérant). Ils examineront les éventuels travaux de gros œuvre pour le maintien en état du bâtiment. En fait, la SCI loue le bien au porteur de projet qui se charge de la gestion quotidienne, des abonnements : eau, électricité, internet etc.
A priori, les travaux réalisés au départ (cloisons, isolation, fenêtres, électricité…) devraient être suffisamment solides pour durer le temps de l’emprunt. Si au bout de 15 ans, d’autre travaux sont à réaliser, il sera temps d’emprunter à nouveau ou d’investir dans d’autres projets.
La SCI doit payer une assurance « propriétaire » et des taxes foncières. Le locataire (moi en l’occurrence) s’occupe du reste.
Est-ce que mon apport financier me rapportera ?
Pas directement puisque les loyers serviront à rembourser l’emprunt des travaux. Cependant, une partie de ces travaux réalisés au départ sont considérés comme des charges pour la SCI (entretien, réparations, améliorations) et sont déductibles du bénéfice de la SCI. Cela créera un déficit foncier que vous pourrez déduire de votre revenu foncier en proportion de votre nombre de parts. Si vous êtes imposable, vous y gagnerez.
À terme, vous serez propriétaire pour partie d’un bâtiment qui aura bien plus de valeur qu’à l’achat. Vos parts peuvent être revendues ou transmises.
Et puis si vous contribuez au financement participatif du bassin thérapeutique, vous aurez certainement droit à une séance dans l’eau ou un week-end à Castelnau-Pégayrols ! Ce n’est pas encore déterminé.
En tant qu’apporteur de part, qu’est-ce que je risque ?
Vous risquez surtout de participer à une belle aventure ! Le risque avec de l’argent immobilisé dans une SCI soutenant un projet intéressant plutôt que sur un livret A c’est de ne pas pouvoir passer des vacances aux Seychelles sur un coup de tête. Mais était-ce bien votre intention ?
Si personnellement je ne pouvais pas pour une raison ou une autre poursuivre mon activité, celle-ci pourrait se poursuivre avec mon « successeur » ou l’entité qui prendra la suite puisque le but est justement de pérenniser l’activité. Si ce successeur n’est pas encore présent à ce moment là, il sera toujours possible de louer en gîte purement touristique par l’intermédiaire d’une conciergerie. Il y a une personne très compétente qui fait cela à Castelnau-Pégayrols.
Prenons cette hypothèse : avec un prix plancher de 40 € par nuit pour les chambres 1 et 2 plus 400 € la semaine pour le gîte de 4 pers., cela fait 80x7+400 = 960€ par semaine. Si on compte 10 semaines de location, ce qui est un minimum sur l’année, le chiffre d’affaire serait de 9600 euros, ce qui comble le loyer de 7200 € annuels ainsi que les frais de conciergerie.
Les coûts seront importants. Quelles seront les recettes ?
L’activité existe déjà, il ne s’agit pas d’une création, ce qui me permet d’avoir quelques repères. Ce projet apporte des éléments de confort et un nouvel outil de travail : des chambres plus spacieuses et confortables et un bassin thérapeutique en accès libre pour les personnes en séjour. En contrepartie les tarifs vont augmenter, tout en restant raisonnables. Cela ne suffira pas mais presque. L’espace d’hébergement supplémentaire permettra d’accueillir 3 personnes en séjour au lieu de 2 actuellement, ce qui complétera. De plus, dans un premier temps, le temps qu’un nouvel intervenant soit formé, il sera possible de louer un des deux hébergements en simple gîte de tourisme.
Évolution vers un accompagnement collégial
Vous parlez de transmissions, de quoi s’agit-il ?
En effet. Il y a trois termes importants : transmission, pérennisation et structuration. La transmission dans le temps, c’est la pérennisation et elle s’obtient par la mise en place de structures qui dépassent les aspects personnels de l’action, qui vivent au-delà des personnes.
Ces structures sont au nombre de deux. Nous avons parlé de la structure immobilière, la SCI « les Airs ». L’autre structure est une structure associative qui existe déjà elle aussi** et qui sera la garante de la pérennité et de l’évolution du projet pédagogique. Sans oublier le « capital » immatériel que j’apporte : une expérience de 15 ans précédée d’un long travail de recherche et de formation, une marque déposée (Le Corps Mémoire ®), un peu de littérature, un arrière plan théorique original, un site internet. Tout cela fait partie du socle.
Au-delà de la transmission dans le temps, il y a la transmission de cette expérience, de ce savoir. Celle-ci se produit au travers des écrits publiés et à venir et au travers de la formation d’accompagnant au mieux-être.
Et puis, une troisième transmission, moins visible, j’allais dire d’homme à homme mais on peut dire de personne à personne ou plus précisément d’être à être. Celle-ci ne s’apprend pas dans les livres mais au contact des êtres, au quotidien de l’action, dans le partage de la présence.
Cela ne concerne pas que les intervenants, mais toute l’équipe, tous les participants à ce projet et plus particulièrement les membres du comité de pilotage, ceux qui orientent l’action. Et toute cette structuration a un effet sur la manière dont vont évoluer les personnes qui viennent en séjour.
Le travail ne se passe pas uniquement pendant les séances. Il n’y a pas d’un côté l’accompagnement individuel et de l’autre une sorte de temps inutile, d’intervalle à combler. Nous ne sommes pas dans un club de vacances ou dans une hôtellerie qui offrirait un service de coiffure. Le travail sur soi ça décoiffe !
Le séjour est un cheminement et ce qui est transmis à travers l’organisation, l’accueil, le cadre permet aussi la rencontre avec soi-même. D’où le soin que nous devons apporter à la mise en place de ce projet, chaque décision étant imprégnée du sens de notre action vis à vis des personnes accueillies.
** L’Association « Pour une pédagogie du développement personnel » a été créée en 1998 et mérite de trouver un nouvel élan en réunissant les personnes accompagnées au sein du centre de ressourcement. Son but sera entre autres de maintenir le lien entre les adhérents, de formaliser et rappeler le cap pédagogique, d’organiser des rencontres, de coordonner la participation des bénévoles... Elle pourrait permettre aux adhérents de bénéficier d’un tarif réduit sur les séances et contribuer à la qualité de l’accueil en séjour.
Avez-vous en tête une personne susceptible de prendre votre suite ?
J'ai vaguement pensé à quelqu'un pour prendre la suite mais cette personne n'est pas au courant ! Il est possible qu’une ou plusieurs vocations naissent lorsque les personnes qui connaissent le Corps Mémoire seront informées du projet très prochainement.
Nous avons cinq ans devant nous, peut-être plus. Il n’est pas nécessaire de démarrer tout de suite avec deux intervenants. Au contraire, un passage de relai est nécessaire. Tout cela sera progressif.
Comme les deux hébergements sont indépendants, l’un peut être utilisé pour l’accueil des personnes en séjour et l’autre loué en gîte de tourisme, bénéficier de la piscine et même être géré indépendamment en conciergerie par une personne du village. Les travaux seraient ainsi amortis et cela laisse le temps à quelqu’un ou quelques uns de se manifester, de se former et petit à petit de prendre le relai.
Ce projet ne peut pas rester mon projet. Il se fera donc avec les personnes qui seront intéressées et qui contribueront à le construire.
Ne serait-il pas plus simple de trouver un associé ?
Cela pourrait être un cas particulier de la proposition qui est faite : si une personne souhaite s’investir professionnellement dans ce cadre et qu’en plus elle a une capacité d’investissement financier, c’est une bonne option.
Souvenez-vous que ce projet n’est pas un projet commercial, ni un projet d’association professionnelle, ni une opportunité technique, ni un placement financier… Il intègre tous ces aspects à la fois dans une visée philosophique et humaniste. Il cherche à réunir les personnes qui ont été heureuses de trouver ce lieu et qui souhaitent qu’il perdure dans le souci commun de permettre à d’autres de bénéficier de ce type d’accompagnement. On pourrait dire que c’est un projet altruiste qui concerne des personnes qui sont en train de comprendre que cette manière d’être les rend plus heureuses et qui souhaitent contribuer à préserver l’existence de ce lieu au milieu d’un océan d’individualisme et d’intolérance. C’est pourquoi ce projet est d’abord associatif même s’il nécessite aussi des moyens financiers.
Il ne peut pas être conçu à l’image d’un cabinet de kinésithérapie dans lequel s’associeraient plusieurs professionnels ayant des compétences comparables autour par exemple d’un bassin thérapeutique. Il faudrait trouver quelqu’un qui travaille de la même manière que moi et actuellement, je n’en connais pas. C’est pourquoi il me semble plus réaliste de former plusieurs personnes qui prendront le temps d’avancer à mes côtés et qui pourront poursuivre leur activité professionnelle dans leur région et parmi ces personnes, il est possible que certaines deviennent des collaborateurs du Corps Mémoire en animant des séjours périodiquement. L’un d’entre eux deviendra le moment venu permanent du centre tout en maintenant un travail d’équipe et d’interventions ponctuelles pour les autres.
La vie au centre : questions pratiques mais pas seulement
Pensez-vous proposer des repas pour les séjours ?
Les personnes qui arrivent en séjour sont souvent fatiguées, épuisées quelquefois, sans beaucoup de goût pour cuisiner et pourraient apprécier que les repas soient préparés. D’un autre côté, il y a aussi une question d'autonomie : je ne peux recevoir que des personnes relativement autonomes et savoir se préparer un repas est un critère de cette autonomie. A cela nous pouvons ajouter une question pédagogique qui est de se situer face aux activités simples du quotidien : cuisiner, ranger, nettoyer, prendre l’air, se cultiver... Une personne pourrait animer et assumer un rôle de « maîtresse de maison » et chacun pourrait venir contribuer aux tâches à tour de rôle. Encore une fois, il ne s'agit pas d'un hôtel mais d'un lieu de travail sur soi et chaque moment vécu dans la journée contribue à s'interroger sur sa liberté, sur sa dépendance et à observer les émotions qui surgissent.
Externaliser un service de restauration nous ferait perdre cette dimension.
Étant seul, je n’ai pas pu assumer toutes ces fonctions. Je me suis centré sur l’accompagnement et j’ai aussi travaillé à faire connaître le centre. Dans le cadre d’une plus grande capacité d’accueil et d’un travail d’équipe, il sera certainement possible d’organiser les choses autrement. Je propose que ce soit le « comité de pilotage » qui se pose la question et tente d’y apporter une réponse.
Cependant, en avançant dans la réflexion, j’imagine que parmi les personnes ayant fréquenté le centre, certaines seraient heureuses de retrouver les lieux, non pas pour un séjour personnel, mais pour accompagner le cheminement d’autres personnes sur le plan de l’accueil, de la présence discrète mais attentive, de la nourriture et du nourricement, tout en bénéficiant d’une parenthèse dans leur quotidien. C’est pourquoi j’utilise le terme de « maîtresse de maison » bien que cela puisse s’adresser aussi aux hommes. Si vous vous sentez concerné(e) signalez-vous. Ces initiatives seront regroupées au sein de l’association.
Vous parlez d’un comité de pilotage, de quoi s’agit-il ?
Actuellement je suis le seul pilote à bord. Comme nous sommes en train d’envisager le moment où je ne serai plus là, il est naturel de voir comment s’exercera cette fonction. Qu’est-ce que piloter ? C’est à la fois avoir une vue de la destination et du chemin et c’est aussi éviter les écueils. Quels sont les écueils possibles ? Comme dans tous les groupes : les rivalités de pouvoir, la perte de sens, la lourdeur administrative, la mécanicité, les habitudes… C’est à cela qu’il faut veiller en se rappelant régulièrement le sens de nos actions.
Voici la définition de comité, trouvée dans le wiktionnaire : De l'anglais committee (« réunion d'un petit nombre de personnes choisies pour délibérer sur une question ») de to commit (« confier une mission »).
C’est exactement cela, un petit groupe de personnes qui pourraient varier en fonction des thèmes et qui pourrait réunir des accompagnants, des membres du conseil d’administration de l’association, des membres de la SCI, des membres de l’association, tous volontaires pour délibérer sur un sujet, un problème, une question, une orientation, une amélioration et donner un avis argumenté tenant compte des divers aspects de la situation.
Le classement en gîtes trois étoiles impliquera-t-il de fermer le centre en haute saison ?
Non, le centre sera ouvert toute l’année comme c’est le cas actuellement. Le classement évalue un certain niveau de confort et de qualité d’hébergement. Il ne dit pas qui nous devons recevoir. Prenons l’exemple d’un centre équestre, il peut tout à fait n’héberger que des cavaliers, soit de passage en randonnée soit venus en stage. Il s’agit ici d’héberger des personnes qui viennent en séjour.
Un problème pourrait se poser si nous fonctionnions en « premier arrivé, premier servi ». Parce que les gens qui viennent en vacances avaient jusque là l’habitude de réserver longtemps à l’avance alors que les personnes venant en séjour avaient tendance à venir dans une certaine urgence. Mais comme le disait une vacancière cet été : « les clients, ça s’éduque ! ».
Cela pourrait impliquer de réserver un hébergement pour les séjours et ouvrir l’autre à la location (séjour libre). Puis, quand nous serons prêts, ne plus accueillir que des séjours ressourcement ou des retraites spirituelles.
Le local actuel sera-t-il encore utilisé pour l’hébergement ?
Oui, je l’avais gardé comme possibilité d’accueillir des personnes à un tarif plancher, ce qui est vraiment important car un certain nombre ne peuvent pas dépenser plus. Comme cet espace est traversé par les personnes qui viennent dans la salle de travail, il peut y avoir une gêne que je comprends tout à fait. En même temps, il est difficile de tout voir dans une situation. Souvent, cela a été l’occasion de prendre un quart d’heure supplémentaire pour faire le point avec la personne qui loge dans cette pièce. Cela en a réconforté plus d’une.
D’un autre côté, si l’hébergement est ouvert, il n’y a pas vraiment de raison d’utiliser cette pièce. Donc a priori, elle ne sera plus utilisée que pour les séjour où il n’y aurait qu’une personne ou lors de la réception de groupes.
Reste la question du tarif qui sera soumise au comité de pilotage.
Avez-vous prévu un plan des randonnées autour du gîte ?
La question pourrait paraître de détail mais j’en profite pour revenir sur ce qui me paraît essentiel : nous ne sommes pas dans le cadre d’une hôtellerie en self service. Toute situation est mise au profit de la relation. C’est ainsi que pour chaque nouvel arrivant j’ai proposé des topos guides et pour ceux qui étaient sans voiture, je les ai souvent invités à m’accompagner lorsque moi-même j’allais marcher autour du village.
Mais c’est une bonne idée de mettre des documents à disposition et je vous invite à les créer lors de votre prochain séjour. Voilà le type de contribution qui ne coûte pas d’argent et qui permet à chacun de participer à l’ensemble.
Passer à l’action : les étapes qui se dessinent
Comment voyez-vous la transition, l’évolution du centre ?
J’avoue que je ne vois pas tout, et c’est tant mieux. Cela permettra à d’autres de prendre leur place.
Pour moi, il y a la possibilité de travailler à trois personnes sur ce centre avec des spécialités pour chacun mais aussi une dose de transversalité. Et du point de vue des personnes en séjour des journées un peu plus remplies et planifiées avec des moments individuels et des moments de groupe.
Que l’on puisse intégrer aux séjours des temps de méditation, des temps de service, de travail corporel, des échanges en groupe avec toujours des temps individuels accompagnés mais qui pourront être deux temps d’une heure plutôt qu’une séance de deux heures. Je ne suis pas un spécialiste de la méditation, du yoga ou du Qi Gong… Cela peut donner une idée du profil d’un ou une seconde accompagnant(e) et si c’est quelqu’un qui maîtrise la relaxation aquatique, cela pourrait être un plus. Mais si c’est la personne qui s’occupe de la cuisine qui anime la méditation du matin ou l’activité jardin, ça me va aussi !
La transition sera progressive. Dans un premier temps l’activité telle qu’elle se présente aujourd’hui se poursuivra avec à la fois un hébergement plus confortable et le nouvel outil que constitue le bassin thérapeutique. Parallèlement quelques personnes auront commencé à se former et interviendront en co-animation sur certains séjours. Puis petit à petit, des séjours accueillant plus de personnes (six environ) seront planifiés et sur ces dates interviendront un second intervenant et aussi ce que j’ai appelé une « maîtresse de maison ». On peut imaginer que ces personnes auront une famille, un travail, habiteront dans une autre région et ne seront disponibles que ponctuellement sur une semaine. C’est pourquoi, elles seront plusieurs et interviendront à tour de rôle.
Dans une étape suivante, si la demande de séjours continue à croître, un accompagnant « permanent » sera nécessaire. Les interventions ponctuelles seront maintenues pour des remplacements.
Finalement un second permanent sera recruté et je prendrai ma retraite tout en restant présent et actif mais avec une activité moindre. La suite pourra alors se faire sans moi.
Évidemment, rien ne se passera comme prévu mais nous ferons au mieux à chaque fois !
Quelles sont les prochaines étapes ?
Elles sont nombreuses et certaines sont simultanées
• Demander des devis pour le bassin thérapeutique (en cours)
• Avoir une estimation plus précise de la part de l’architecte (en cours)
• Vérifier à quelles conditions l’hébergement peut passer en 3 étoiles (en cours)
• Faire connaître ce projet à toutes les personnes qui sont passées par le Corps Mémoire depuis quelques années pour une première information.
• Réunir quelques volontaires pour passer en revue les statuts de l’association « Pour une pédagogie du développement personnel » et rédiger un projet tenant compte des éléments recueillis ci-dessus. (Présentez-vous)
• Élaborer un plan de financement précis avec l’aide d’un cabinet spécialisé chargé de sa validation et de sa présentation (contact pris).
• Diffuser à tous le projet affiné, chiffré avec choix de structures et plan de financement validés.
• Convoquer une assemblée générale de l’association pour valider les statuts et procéder aux élections. Avec approbation du projet et de son plan de financement.
• Réunir les personnes qui soutiendront ce projet en apportant leur part à la SCI pour un premier tour de table. (Ne soyez pas timides).
• Dès que nous aurons des promesses d’investissement suffisantes, demander à l’architecte de lancer les demandes de devis sur plan.
• Construire la ou les demandes de subvention avec l’aide de la Chambre de commerce.
• Si la demande de subvention est accordée, obtenir les prêts bancaires.
• Refaire un tour de table, compléter si nécessaire, effectuer les versements sur le compte de la SCI.
• Demander à l’architecte de lancer les travaux et de les suivre...
• etc.
Que puis-je faire pour contribuer ?
Il me semble que la première chose à faire est de manifester votre intérêt pour ce projet et ensuite trouver un mode de participation :
• Soit vous porter volontaire pour relancer l’association « Pour une pédagogie du développement personnel ». C’est important car c’est à partir de là que la suite prendra forme.
• Soit signaler que vous êtes prêt(e) à contribuer financièrement à la SCI Les Airs. Il n’est pas nécessaire de préciser un montant à ce niveau. Si c’est un petit montant, le plus simple du point de vue administratif serait éventuellement de prendre part au financement participatif du bassin thérapeutique ou bien de verser cette somme sur un compte réservé de l’association afin qu’elle vous représente au sein de la SCI.
• Soit les deux, adhérer à l’association et contribuer à la SCI.
• Si vous pensez que ce projet pourrait aussi être une opportunité pour vous d’exercer vos talents et de continuer à vous former pour offrir le meilleur de vous-même, réfléchissez-y puis contactez-moi. Nous verrons avec l’association comment nous organiser le moment venu.
D'autres questions ?
J’ai essayé de répondre à toutes les questions qui m’ont été posées avant même que j’envoie le projet au plus grand nombre, je les ai mises en forme et en ordre, parfois en les reformulant.
D’autres questions se poseront inévitablement et heureusement. Vous pouvez me les envoyer en me contactant par le site du Corps Mémoire. Je vous répondrai personnellement. Cependant les réponses ne seront plus publiques comme elles le sont actuellement. Nous avons besoin de nous retrouver et de travailler entre nous, et non plus sous le regard de tous.
Les questions et les réponses seront donc maintenant diffusées uniquement aux personnes qui se seront manifestées pour participer à ce projet.
Lorsque le projet aura trouvé une forme définitive, un nouveau document sera diffusé à tous. Il contiendra un plan de financement précis qui permettra à chacun de prendre position et de s’engager plus avant s’il le souhaite.
À suivre !
Merci de votre attention,
Francis Lemaire
Projet d'évolution du centre Le Corps Mémoire
Décembre 2020.
Les orientations retenues suite à la consultation sur le projet
Janvier 2021